Graff vs Street-Art : Toulouse Métropole recrute

Si la Métropole a plutôt l’habitude d’avancer à visage découvert en matière d’urbanisme, elle sait aussi progresser masquée en achetant le soutien et le silence de ceux et celles qui mettaient autrefois de la couleur dans la ville, avec l’objectif de faire entrer Toulouse dans le cercle des cités européennes branchouilles mais propres. Aujourd’hui dans le graff l’esthétique remplace peu à peu le message, phénomène contribuant à vider de sa substance une activité qui, il y a peu, était une manière de s’approprier les espaces sans en demander l’autorisation.

« La métropole toulousaine première sur la censure. Après de nombreuses campagnes répressives contre l’expression des habitant.es de la ville, elle innove en ayant recours à des mercenaires. Ainsi elle fait d’une pierre deux coup, elle se valorise sur le marché des métropoles branchées et fait taire les voix dissonnantes. C’est gagnant-gagnant mais peut-être pas pour tout le monde.

Le 24 juillet 2019 une fresque de « street art » est inaugurée sur les bords du périphérique toulousain au niveau des Ponts Jumeaux. Le projet est réalisé suite à un appel municipal auquel ont répondu dix artistes locaux. A priori, la collaboration semble peu cohérente avec la guerre menée depuis plus de vingt ans par la mairie de Toulouse contre les inscriptions urbaines […] »

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