Ces derniers temps, on entend beaucoup parler de réaménagement urbain. Alors que souvent celui-ci se fait de manière diffuse, difficilement discernable et s’étalant sur plusieurs années. Ici a Toulouse, on y va pas de main morte et l’ambition y est clairement affichée. Faire de Toulouse une métropole capable de concurrencer les grandes villes européennes. Pour ce faire il est nécessaire de passer le rouleau compresseur sur l’ensemble du territoire et de s’offrir de grandes campagnes marketing. En effet la mairie et la métropole investissent des centaines de milliers d’euros pour communiquer sur les projets en cours. On peut voir des affiches Toulouse Métropole un peu partout en ville. On est invité à telle concertation publique ou réunion de quartier où tout est déjà dit, mais pour les tenant·e·s du pouvoir ça permet de s’offrir un joli verni démocratique.
Sur les nombreux chantiers prévus, celui de « Toulouse EuroSud-Ouest », que l’on appelle désormais par le doux sobriquet de TESO, sort largement du lot. Et pour cause ce projet ne vise rien d’autre que le réaménagement des quartiers autour la gare, la transformation de la gare Matabiau en pôle multimodal qui pourra ainsi accueillir la LGV et l’érection de 150 mètres de mépris avec l’Occitanie Tower. Les pauvres qui traînent encore entre les allées Jean Jaurès et le quartier Bonnefoy n’ont qu’à bien se tenir. À présent on veut du lisse, de l’aseptisé, du policé et surtout du fric. On ne fait pas des nouveaux quartiers pour le bien être de chacun·e mais bien pour pouvoir restaurer le bâti, augmenter les loyers et installer des commerces pour riches.
Nous proposons un café mensuel autour des questions de transformations urbaines et de nos manières de s’y rapporter. L’idée est de se retrouver tous les premiers mercredis du mois entre 18 heures et 21 heures pour causer, boire un coup, se rencontrer, éventuellement trouver des complicités pour de futures initiatives, élaborer peut-être des possibilités pour faire face à ce rouleau compresseur nommé Métropole, tenter d’y parvenir sans déléguer le sort de nos vies dans les mains des représentants de l’État ou d’autre organisations institutionnelles.
Dans ce sens, bienvenu·e·s à l’Anti-TESO Café, tous les premiers mercredis du mois entre 18 heures et 21 heures, à l’atelier des cheminots, 3 rue des Cheminots, Toulouse.
