Quand la mairie encourage la dénonciation des précaires

Hervé Petton est coordinateur logement au service « Le Logement d’Abord » à la Mairie de Toulouse. Cette politique « innovante » est censée réduire le « sans-abrisme » en favorisant l’accès direct au logement aux personnes sans domicile. Mais pour cela, M. Petton a besoin de savoir le nombre de ces personnes. Pour cette raison il a contacté les collectifs autonomes (CREA, Autonomie, DAL…) luttant tous les jours pour que ces personnes puissent retrouver un peu de dignité.

Au delà du cynisme qui consiste à avouer l’inutilité des services mis en place par la ville en la matière, puisqu’il s’adresse directement à des collectifs solidaires qui ne sont pas mandatés pour cela et dont la plupart ne reçoivent pas un kopek de la mairie pour leur action, M. Petton souhaite également en faire des délateurs/trices. Etant donné l’action contre les squats menée par Moudenc depuis son élection et son récent arrêté anti-bivouac, comment ne pas voir dans cette demande une tentative de fichage des personnes et de repérage pour une municipalité qui a décidé de faire table rase des plus précaires dans le centre ville ? La CREA a donné sa réponse.

Allo, Antiteso ?

Nous avons mis en place un numéro d’urgence pour lutter contre les expulsions, les expropriations, tout ce qu’engendre le projet TESO et qui aura d’irréparables répercussions sur nos vies. Si tu es victime, témoin de tout ça, envoie un SMS et tu seras inscrit.e sur notre liste. Lire la suite.