Toulouse by night

Nous relayons ici un petit communiqué trouvé sur iaata.info

Parce qu’il existe des tas de manières de s’opposer à cette métropole mortifère.

Depuis plusieurs mois, les chantiers de construction d’une zone d’affaires autour de la gare Matabiau a Toulouse continuent dans leur vaste entreprise de destruction de maisons et vieux quartier. Le projet TESO (toulouse euro sud ouest) veut reconfigurer la ville en une métropole technologique, policière et touristique.
Projet gargantuesque qui curieusement implique ces mêmes entreprises qui batissent toujours plus de prisons. Eurovia, succursale de Vinci, a vu pour cela une de ses machines bruler cette nuit du 4 octobre, sur le chantier de gentrification de la place Arago, extension du réaménagement de toute la zone visant a y installer ces cadres dynamiques et flexibles loin de ces rages jaunes, noires et vertes qui convergent.
Contre TESO et les industries de destruction massive et pour la liberté des GJ, prenons celle de rappeler a ces machines qu’elles ne sont pas les bienvenues dans nos quartiers.

Retour sur la rencontre Contre Euralille / AntiTeso – Librairie Terra Nova – 15 octobre 2019

Assemblée bien garnie pour cette présentation du bouquin Contre Euralille. Des contributeurs, seul Antonio Delfini sera présent, Rafael Snoriguzzi étant empêché. Le débat est modéré par A. d’Antiteso qui introduit la rencontre en faisant un parallèle entre le projet Euralille et celui de Teso à Toulouse.

Euralille est un quartier en périphérie de Lille. À la base, l’endroit était occupé par un bidonville, un habitat en autoconstruction d’environ 2000 habitants dans les années 1970. Tout n’était pas idyllique mais y régnait un réel esprit de communauté. Cet habitat a progressivement disparu, officiellement pour des questions de salubrité, officieusement pour servir de terrain d’exercice aux promoteur.e.s immobiliers.

Continuer la lecture de « Retour sur la rencontre Contre Euralille / AntiTeso – Librairie Terra Nova – 15 octobre 2019 »

Quand la mairie encourage la dénonciation des précaires

Hervé Petton est coordinateur logement au service « Le Logement d’Abord » à la Mairie de Toulouse. Cette politique « innovante » est censée réduire le « sans-abrisme » en favorisant l’accès direct au logement aux personnes sans domicile. Mais pour cela, M. Petton a besoin de savoir le nombre de ces personnes. Pour cette raison il a contacté les collectifs autonomes (CREA, Autonomie, DAL…) luttant tous les jours pour que ces personnes puissent retrouver un peu de dignité.

Au delà du cynisme qui consiste à avouer l’inutilité des services mis en place par la ville en la matière, puisqu’il s’adresse directement à des collectifs solidaires qui ne sont pas mandatés pour cela et dont la plupart ne reçoivent pas un kopek de la mairie pour leur action, M. Petton souhaite également en faire des délateurs/trices. Etant donné l’action contre les squats menée par Moudenc depuis son élection et son récent arrêté anti-bivouac, comment ne pas voir dans cette demande une tentative de fichage des personnes et de repérage pour une municipalité qui a décidé de faire table rase des plus précaires dans le centre ville ? La CREA a donné sa réponse.

Mobilisation autour de la boutique solidarité

Mardi 17 septembre plus de 200 personnes s’étaient mobilisé.e.s pour porter la parole de la boutique solidarité de la rue des jumeaux auprès de la Métropole. L’objectif était de sensibiliser les pouvoirs publics sur la nécessité de ce type de structure, rare point de repli pour les précaires du quartier mais qui subit de plein fouet les effets d’un quartier abandonné par la Municipalité. Pour protester, le personnel de la boutique n’avait d’autre choix que de baisser le rideau jusqu’à l’octroi par les services publics d’un nouveau local. Pour suivre la journée.

Les vacances sont terminées. Place à la lutte.

Quelques semaines ont suffi pour voir la situation se dégrader encore plus dans le quartier Bonnefoy. Les poubelles ne sont plus ramassées, les rats envahissent les trottoirs, il n’en faut pas davantage pour servir d’alibi au projet TESO. Les expulsions se poursuivent, des maisons sont en vente.
La situation délétère du quartier a eu raison de la boutique solidarité de la rue des jumeaux. Ouverte depuis 1995, elle était tenue par une demi-douzaine de personnes qui y bossaient chaque matin afin d’accueillir tout.e.s celleux en situation de précarité, enfant, adulte, homme, femme. La dégradation du quartier constatée depuis trois ans mais qui s’est bien accélérée depuis un an a, bien évidemment, un impact sur les plus fragiles, celleux qui vivent dans les squats ou bien dans la rue. Les problèmes de violence augmentent et cette petite équipe se retrouve à essayer de régler tous les problèmes, des conflits entre les proxénètes violents et les filles, des cas de mineur.e.s agressé.e.s sexuellement, sans compter tous ceux liés à la drogue. Le conseil d’administration et la direction ont décidé de ne plus prendre la responsabilité de bosser à cet endroit. La boutique est fermée depuis fin juillet et n’ouvrira qu’à la condition de pouvoir assurer ses missions dans des nouveaux locaux adaptés pour accueillir les 100 à 120 personnes qui s’y rendent chaque matin. La lutte est engagé pour rester dans le quartier de la gare. Mais au lieu de galérer à chercher des locaux, c’est plutôt la mairie de Toulouse qui devrait pouvoir les loger de manière décente dans la zone où elle détient près de 50% du fonciers par l’intérmédiaire de l’EPFL.
En passant elle pourrait s’occuper aussi du ramassage des poubelles plutôt que de repeindre les murs en gris. Ce serait certainement plus efficace contre les rats. Il est insupportable de voir le Jean-Luc Moudenc multiplier les sorties médiatiques pour une ville « plus verte » quand dans la réalité les pouvoirs publics attaquent de front notre cadre de vie.
La pause estivale est terminée et nous revoilà plein de force et d’entrain pour empêcher la dégradation de cette ville en métropole standardisée. Si vous voulez nous donner un coup de main ou, tout simplement, vous informer sur le projet, l’AntiTeso Café se réunit toujours au 3 rue des cheminots les premiers mercredis du mois.

 

TESO : résultat de l’enquête publique, ben c’est ok pour la commission…

…mais pas pour nous.

La commission nommée par le Tribunal Administratif de Toulouse a rendu son avis suite à l’enquête publique qui s’est déroulée du 14 mars au 30 avril 2019. Cette enquête comprenait cinq objets sur lesquels les toulousain.es. étaient appelées à se prononcer :

  • la déclaration d’utilité publique (DUP)
  • la mise en conformité du plan local d’urbanisme (PLU)
  • l’enquête parcellaire pour expropriation
  • le classement et le déclassement des voiries dans le domaine public
  • le permis de construire de l’Occitanie Tower.

Continuer la lecture de « TESO : résultat de l’enquête publique, ben c’est ok pour la commission… »

NOTESO : un blocage à 6000 € de l’heure !

Lundi 29 avril 2019 à l’aurore, une ptite bande de trente personnes a réussi à bloquer le chantier de TESO pendant plusieurs heures.

On était une quinzaine avenue de Lyon à avoir les yeux à moitié ouverts à 6h45, quand on est arrivé.es devant l’entrée de la base de vie du chantier TESO, Toulouse EuroSudOuest. Deux employés sont rapidement arrivés, comme chaque matin travaillé, pour ouvrir le portail et garer leurs voitures. On les a d’abord laissés rentrer, estimant que nous n’étions pas encore assez nombreux.ses. Puis, une fois qu’on était vingt, on est allé les voir, leur expliquant simplement que s’ils voulaient sortir, eux et/ou leurs véhicules, c’était maintenant ou dans longtemps. Ils étaient un peu étonnés, l’un d’eux un peu énervé, mais ils nous ont laissé faire. Retour ligne automatique

Continuer la lecture de « NOTESO : un blocage à 6000 € de l’heure ! »

Allo, Antiteso ?

Nous avons mis en place un numéro d’urgence pour lutter contre les expulsions, les expropriations, tout ce qu’engendre le projet TESO et qui aura d’irréparables répercussions sur nos vies. Si tu es victime, témoin de tout ça, envoie un SMS et tu seras inscrit.e sur notre liste. Lire la suite.

 

Nous sommes la ville

Habitants, habitantes, depuis plusieurs années, nous voyons le quartier évoluer vers des intérêts qui ne sont pas ceux des gens qui y travaillent et y vivent. Nous n’en pouvons plus de voir quelques personnes se gaver alors que beaucoup galèrent à boucler leurs fins de mois et que d’autres vivent à la rue. Nos loyers augmentent et jamais nos salaires. Lire la suite.