…mais pas pour nous.
La commission nommée par le Tribunal Administratif de Toulouse a rendu son avis suite à l’enquête publique qui s’est déroulée du 14 mars au 30 avril 2019. Cette enquête comprenait cinq objets sur lesquels les toulousain.es. étaient appelées à se prononcer :
- la déclaration d’utilité publique (DUP)
- la mise en conformité du plan local d’urbanisme (PLU)
- l’enquête parcellaire pour expropriation
- le classement et le déclassement des voiries dans le domaine public
- le permis de construire de l’Occitanie Tower.
Pas de surprise. Le projet est favorablement accueilli par la commission qui, même si elle avoue une « acceptabilité sociale très contrastée de la part de la population » et qu’une concertation « aurait permis à la population de mieux s’approprier ce projet phare de la Métropole », préfère donner l’absolution aux promoteurs pour défoncer le quartier. Et tant pis si la mobilisation autour de ce projet est loin d’être incroyable : seulement 105 personnes se sont déplacées lors des permanences. La commission s’en émeut en même temps qu’elle s’en félicite (?) sans se poser la question de l’opportunité des heures d’ouverture, assez réduite, ni du nombre tout aussi réduit des contributions totales à cette enquête, même pas 2000. Sur une population de 500 000 habitants, ça fait pas bézef mais ça montre que, soit les toulousain.e.s s’en branlent, soit qu’ils/elles ne veulent pas être les dindons de cette farce dont les résultats sont connus à l’avance.
Outre les avis qu’ils avaient à rendre sur la DUP et le PLU qui allaient de soi, de même que l’enquête parcellaire puisqu’elle détermine qui doit être expulsé, la commission avait à se prononcer directement sur le classement et le déclassement de certaines voiries, notamment celles de la rue Saint Laurent et celle de la rue des cheminots. Là aussi pas de surprise, la première va être élargi et celle des cheminots, purement et simplement supprimée en raison de sa proximité avec l’emprise ferroviaire. L’accès nord à la gare se fera par la création d’un nouvel axe, long de 330 m, la rue Raynal. Les décisions relatives à la suite du projet devraient être du même acabit.
Pour lire la prose du rapport et des conclusions de la commission.