Grand Matabiau, ex-TESO : ça s’accélère

Le préfet de Haute-Garonne a validé le 16 décembre 2019 la Déclaration d’Utilité Publique de la première phase du projet qui durera jusqu’en 2022 et qui, selon Actu.fr, « a changé d’esprit en changeant de nom ». En fait de changement, seule la hauteur des bâtiments baisse à 35 m. En revanche rien ne change pour les habitant.e.s du secteur Saint-Laurent et Cheminots, copieusement ignoré.e.s par la presse locale et qui devront toujours se barrer quand leur rue sera détruite.

Un siècle d’urbanisation à Toulouse

Le Maire de Toulouse devait inaugurer le vendredi 13/12 2019 les tant attendues Ramblas. En raison de la météo, la fiesta est remise au 23 décembre. En attendant, c’est l’occasion de voir comment les pouvoirs successifs cassent et reconstruisent, nous faisant tourner en rond en s’en mettant plein les poches. Bref retour en arrière pour remettre les choses à l’endroit.

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Pas de délogements ! Les habitants du quartier de la Reynerie écrivent au Maire de Toulouse.

Moudenc et sa clique continuent leur œuvre de démolition des quartiers populaires. Au delà de l’architecture, c’est aussi un modèle social qui est en danger, un modèle à base de solidarité et d’entraide, notions que l’on ne retrouvera plus dans ce que l’on veut nous imposer. Les habitants du quartier de la Reynerie se sont mobilisé.e.s pour écrire la lettre que nous reproduisons en partie ci-dessous.

LETTRE OUVERTE À M. MOUDENC, MAIRE DE TOULOUSE

Monsieur le Maire,

Nous sommes des habitants du quartier de Reynerie, un quartier de Toulouse qui est donc sous votre juridiction.
Nous venons d’apprendre que vous avez décidé de déloger, et donc de déplacer des centaines de familles qui vivent à Reynerie, ce qui nous concerne au plus haut point bien évidemment.
Nous tenons donc par cette Lettre Ouverte à vous faire savoir que nous voulons rester dans notre quartier, dans nos appartements, avec nos proches, nos familles, nos amis.

Par cette Lettre Ouverte nous vous faisons savoir que nous sommes tout à fait opposés à votre projet de délogements et de destructions, et cela pour plusieurs raisons :

1- Nous avons créé dans notre quartier des liens d’entre-aide et de solidarité qui nous permettent de vivre en bonne entente, et qui nous aident aussi à surmonter les nombreuses difficultés qui sont liées à la précarité de certains d’entre nous. Cela nous ne le retrouverons pas ailleurs, pas avant des années dans le meilleur des cas.

2- Un de vos arguments pour justifier ce délogement massif est de dire « il faut changer de population ». Doit-on vous rappeler Monsieur le Maire que nous sommes des habitants du quartier de Reynerie, quartier de Toulouse, ville de France ? Et qu’à ce titre nous sommes la population de Reynerie, de Toulouse, de France comme des millions d’autres habitants de ce pays ?
Nous ne sommes pas à considérer comme de la poussière ou des sacs de pommes de terre ou des meubles que l’on déplace au gré des décisions politiques, idéologiques ou économiques. Nous avons droit au respect de nos vies, de nos familles, de notre histoire dans la ville. Tout cela à nos yeux compte, et nous aimerions que cela compte aussi aux vôtres.

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Le DAL sort les dossiers noirs du mal-logement

Un logement sur 20 est déclaré insalubre à Toulouse (5 % des logements) mais beaucoup sont dégradés et pas reconnus comme tels. Leurs locataires vivent dans le froid, les moisissures, l’humidité, les animaux nuisibles, le bruit des autres … autant de désagréments qui finissent par présenter des risques pour leur santé ou leur sécurité. Le DAL donner rendez les 14 et 15 novembre prochains pour une mobilisation devant la préfecture et au Capitole. Le détail ici.

Europacity is burning

Parfois la lutte paie. Le méga projet destiné à créer un autre pôle de loisirs à 3 milliards d’Euros au nord de la capitale dans le triangle de Gonesse a été annulé par Macron. Big up à toutes celles et ceux qui se sont mobilisé.e.s contre cette aberration. Lire l’article.

Toulouse by night

Nous relayons ici un petit communiqué trouvé sur iaata.info

Parce qu’il existe des tas de manières de s’opposer à cette métropole mortifère.

Depuis plusieurs mois, les chantiers de construction d’une zone d’affaires autour de la gare Matabiau a Toulouse continuent dans leur vaste entreprise de destruction de maisons et vieux quartier. Le projet TESO (toulouse euro sud ouest) veut reconfigurer la ville en une métropole technologique, policière et touristique.
Projet gargantuesque qui curieusement implique ces mêmes entreprises qui batissent toujours plus de prisons. Eurovia, succursale de Vinci, a vu pour cela une de ses machines bruler cette nuit du 4 octobre, sur le chantier de gentrification de la place Arago, extension du réaménagement de toute la zone visant a y installer ces cadres dynamiques et flexibles loin de ces rages jaunes, noires et vertes qui convergent.
Contre TESO et les industries de destruction massive et pour la liberté des GJ, prenons celle de rappeler a ces machines qu’elles ne sont pas les bienvenues dans nos quartiers.

Quand la mairie encourage la dénonciation des précaires

Hervé Petton est coordinateur logement au service « Le Logement d’Abord » à la Mairie de Toulouse. Cette politique « innovante » est censée réduire le « sans-abrisme » en favorisant l’accès direct au logement aux personnes sans domicile. Mais pour cela, M. Petton a besoin de savoir le nombre de ces personnes. Pour cette raison il a contacté les collectifs autonomes (CREA, Autonomie, DAL…) luttant tous les jours pour que ces personnes puissent retrouver un peu de dignité.

Au delà du cynisme qui consiste à avouer l’inutilité des services mis en place par la ville en la matière, puisqu’il s’adresse directement à des collectifs solidaires qui ne sont pas mandatés pour cela et dont la plupart ne reçoivent pas un kopek de la mairie pour leur action, M. Petton souhaite également en faire des délateurs/trices. Etant donné l’action contre les squats menée par Moudenc depuis son élection et son récent arrêté anti-bivouac, comment ne pas voir dans cette demande une tentative de fichage des personnes et de repérage pour une municipalité qui a décidé de faire table rase des plus précaires dans le centre ville ? La CREA a donné sa réponse.

Graff vs Street-Art : Toulouse Métropole recrute

Si la Métropole a plutôt l’habitude d’avancer à visage découvert en matière d’urbanisme, elle sait aussi progresser masquée en achetant le soutien et le silence de ceux et celles qui mettaient autrefois de la couleur dans la ville, avec l’objectif de faire entrer Toulouse dans le cercle des cités européennes branchouilles mais propres. Aujourd’hui dans le graff l’esthétique remplace peu à peu le message, phénomène contribuant à vider de sa substance une activité qui, il y a peu, était une manière de s’approprier les espaces sans en demander l’autorisation.

« La métropole toulousaine première sur la censure. Après de nombreuses campagnes répressives contre l’expression des habitant.es de la ville, elle innove en ayant recours à des mercenaires. Ainsi elle fait d’une pierre deux coup, elle se valorise sur le marché des métropoles branchées et fait taire les voix dissonnantes. C’est gagnant-gagnant mais peut-être pas pour tout le monde.

Le 24 juillet 2019 une fresque de « street art » est inaugurée sur les bords du périphérique toulousain au niveau des Ponts Jumeaux. Le projet est réalisé suite à un appel municipal auquel ont répondu dix artistes locaux. A priori, la collaboration semble peu cohérente avec la guerre menée depuis plus de vingt ans par la mairie de Toulouse contre les inscriptions urbaines […] »

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Samedi colère

Quelques-un.e.s du collectif étaient présent.e.s samedi dernier à la manif Gilets Jaunes à Toulouse.